L'Auvergne au XVIIIème siècle

Publié le par François Kuss

Nul besoin d'aller à Zanzibar pour découvrir des moeurs, des mots, des endroits qui paraissent exotiques, il suffit pour cela d'ouvrir un livre d'histoire, ou mieux, un roman ;-) afin de voyager et de faire de belles découvertes.

 

C'est à ce voyage que j'invite mes lecteurs dans mon dernier polar historique, Echec au Roy, en décrivant ma terre d'adoption puisque depuis 5 ans je vis en Auvergne et, à ce titre, j'ai tenu à donner pour cadre à une partie des aventures du Commissaire des Lumières et de la Révolution Française, Pierre Castilhon, la belle province d'Auvergne.

 

En guise de mise en bouche, voici deux extraits, l'un sur  une description de la ville de Clermont-Ferrand et de la chaîne des Puys qui l'entourent, le second sur une des merveilles de la capitale auvergnate, l'Eglise Notre Dame du Port.

 

Et pour celles et ceux qui souhaiteraient approfondir ce voyage dans l'Auvergne du XVIIIème siècle, ou faire partager cette découverte,  vous pouvez commander le livre ici  ou me retrouver à l'occasion d'une de mes prochaines dédicaces.

 

Extraits du roman policier historique "Echec au Roy"

 

"Enfin, au bout d’une heure de trajet, la grande cité fut proche. Clairmont-Ferrand, juxtaposition aux couleurs basaltiques de deux localités autrefois rivales ; Clair Mont, siège des Evêques, et Montferrand, ville des Comtes d’Auvergne, s’annonçait. La ville, bâtie sur une éminence, étageait au loin des maisons construites en amphithéâtre autour et au-dessous d’une cathédrale couleur d’ébène. Les flèches de ses clochers, quoique imposantes, étaient rapetissées par la grâce lourde et onduleuse de dunes de neige que l’on discernait à l’horizon et leurs lignes de crête semblaient fermer le monde connu en soutenant la voûte céleste de leur masse imposante. Les puys, ces douces montagnes tout en rondeurs dont on disait que jadis elles étaient des volcans gigantesques et féroces, trempés de vent et dévorés de nuages qui peinaient à s’y accrocher, dévoilaient la tranquille majesté d’un paysage montueux, rude, à la fécondité rare et qui avait longtemps figuré le lieu même de la sauvagerie. Une terre indomptée aux entrailles brûlantes, dont les cimes étaient vouées au ciel."

 

 [...]

 

" Derrière les épais murs d’arkose blonde plaqués de boiseries peintes et aux ouvertures étroites qui n’autorisaient aucune déperdition face à des saisons faites d’interminables hivers, une nef creuse alignait de grosses arcades dont les chapiteaux étaient sculptés de figures terrifiantes. Saints, créatures démoniaques et autres bêtes d’Apocalypse. Pierre fut frappé par le silence et la pauvreté des chapelles rayonnantes dont la chevelure étirait le chœur. Contre l’usure du temps passé y subsistaient quelques fresques peintes d’un bleu virginal qui donnaient à l’endroit un éclat profond rehaussé par la magnificence de la vierge en majesté. Sur une chaire d’or, entourée de pierreries et vêtue de soleil, la Mère de Dieu rayonnait de sérénité et dispensait une douceur sans égale. Comprenant, conjurant, transfigurant le monde."

Au cours d'un prochain voyage, je vous emmènerai visiter le Languedoc du XVIIIème siècle à travers les descriptions que j'en fait dans mon premier roman "Le Complot des Salines" !

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